Pendant les vacances de Noël, j’ai eu l’occasion de regarder le film Seul sur Mars. Avant de commencer, voilà le pitch : Mark Watney (incarné par Matt Damon) est laissé pour mort à la suite d’une évacuation en urgence de la planète Mars et il va donc devoir trouver des solutions pour se nourrir, boire, créer de l’oxygène et donc survivre pendant les quatre années à venir, soit le temps qu’une nouvelle expédition arrive à destination.
Bien sûr, en le regardant, je n’ai pas pu m’empêcher de faire le lien avec Gravity et Interstellarsurtout quand certains acteurs comme Matt Damon et Jessica Chastain passent de l’un à l’autre. Mais mis à part le thème majeur de l’espace, ce sont trois films complètement différents.
Gravity était une expérience sensorielle à voir absolument au cinéma ET en 3D. Sinon, honnêtement, ça ne vaut pas le coup. Je me souviens très bien de la projection. Je me souviens de l’immersion dans le film par la 3D et le son. Je me souviens des longs moments de silence assourdissant. Puisque dans l’espace, il n’y a aucun bruit. Je me souviens de mon mal-être, de mon envie que le film se termine afin que moi aussi je puisse revenir sur Terre. Et je me souviens même, à la sortie de la salle, de mon soulagement de ressentir la gravité, de contrôler les déplacements de mon corps contrairement au personnage de Sandra Bullock à la dérive dans l’espace.
Si vous ne l’avez pas vu au cinéma, ne le regardez pas. Vous n’aurez que son aspect négatif selon moi : le scénario. Un scénario où comme par hasard, la pauvre va devoir endurer toutes les pires catastrophes possibles en un court laps de temps. Et bien évidemment, réussir à s’en échapper à la seconde près. En sautant de satellite en satellite pour éviter météorites, incendie et j’en passe. (C’était vraiment pas son jour !).
Interstellar quant à lui était un film beaucoup plus intellectuel. On y retrouvait donc Jessica Chastain et, toujours en astronaute seul et abandonné sur sa planète (décidément !): Matt Damon.
Encore une fois, bien que Interstellar et Seul sur Mars soient centrés sur l’espace, ils ont deux approches complètement différentes.
Ce qui m’a le plus plu avec Seul sur Mars, c’est son optimisme, son positivisme et son humour. Contrairement à Interstellar où on a le droit pendant tout le film à une BO écrasante et plutôt tragique composée principalement d’orgue, dans le film de Ridley Scott, on a le droit à un personnage sympathique et débrouillard, qui réussit à survivre en plantant des patates et en écoutant du disco (entre autres).
On a aussi le droit à une réalité utopique si on peut l’appeler comme ça où les États-Unis seraient prêts à dépenser je ne sais combien de milliards de dollars pour secourir un seul homme. (mais ça fait du bien !)
Matt Damon a la rage de vivre et de survivre. Il garde espoir et ne lâche rien. Et contrairement à Seul au monde où Tom Hanks n’est finalement pas seul au monde mais livré à lui-même sur son île déserte, dans Seul sur Mars, le héros est quant à lui bel et bien le seul être humain de la planète mais n’est n’est pas entièrement livré à lui-même car il réussit à communiquer avec la Terre. Il est donc aidé et soutenu. Il sait que les autres savent où il se trouve et qu’il est vivant.
Je ne m’attendais pas à ça mais Seul sur Mars est un film optimiste, positif, humaniste et même parfois saupoudré de quelques touches d’humour qui font du bien et relâchent la tension. Et le tout régulièrement rythmé par du disco. Oui, il est seul sur Mars et il écoute du disco. D’ailleurs, la musique du générique de fin est top et tellement bien choisie : « I will survive ! ». La cerise sur le gâteau !
photos: Copyright 2015 Twentieth Century Fox